Les maladies génétiques du Maine Coon
Cardiomyopathie hypertrophique (CMH ou HCM)
La CMH est une maladie cardiaque qui touche de nombreux chats, de race ou non.
Elle se traduit dans la plupart des cas par une insuffisance cardiaque, un état léthargique, des difficultés respiratoires, des pertes de connaissance ou une mort subite.
Il existe malheureusement plusieurs formes de CMH et à ce jour il n’a été identifié qu’une seule forme héréditaire chez le Maine Coon (ainsi que le Ragdoll), présente sur le gêne MyBPC3. Il est donc possible de tester génétiquement tous les reproducteurs afin de dépister cette mutation.
Un chat porteur d’une ou deux copies mutées de ce gêne risquera donc de développer cette maladie n’importe quand au cours de sa vie. Il transmettra cette mutation à sa descendance, c’est pourquoi il est plus que déconseillé de reproduire les chats qui en seraient porteurs.
En parallèle il est recommandé de dépister d’autres formes de CMH, qu’elles soient congénitales, héréditaires ou acquises, au moyen d’une échographie doppler du cœur à 12 mois puis tous les 12/18 mois environ. En cas d’éventuels signes de CMH, un traitement palliatif pourra être mis en place, et les reproducteurs devront être retirés des programmes d’élevage.
Ces tests permettent fort heureusement de diminuer de manière conséquente les risques qu’un chat développe cette maladie au cours de sa vie. Mais malgré toutes les précautions qui peuvent être prises, elle peut néanmoins survenir à tout moment sans aucune présence de signes cliniques ou encore se développer en conséquence d’une autre maladie.
Polykystose rénale (PKD)
Maladie héréditaire rénale qui touche plusieurs races dont le Persan, le Scottish Fold, le British Shorthair et le Maine Coon. Un chat atteint de PKD présentera des kystes sur les reins visibles par échographie dès l’âge de 10-12 mois. Ces kystes grossiront et augmenteront avec l’âge, jusqu’à l’insuffisance rénale chronique avec apparitions de symptômes (léthargie, perte d’appétit, augmentation de la prise de boisson et du volume d’urine, perte de poids, nausées).
La PKD n’ayant plus été rencontrée au moyen du test ADN depuis une dizaine d’années, ce dernier n’est aujourd’hui plus pratiqué chez le Maine Coon. Seule l’échographie abdominale (à faire une seule fois dans la vie du chat vers 1 an) permet de dépister cette maladie de manière formelle.
Atrophie musculaire spinale (SMA)
Maladie héréditaire neuromusculaire caractérisée par une faiblesse musculaire, des tremblements des membres postérieurs lors des déplacements, puis une diminution du volume musculaire. Un chat atteint peut vivre quelques années avec la maladie mais restera handicapé car il n’existe à ce jour aucun traitement curatif.
Un simple test ADN permet de confirmer qu’un chat est non-porteur et qu’il ne transmettra donc pas cette maladie à sa descendance.
Déficience en pyruvate kinase (PK-def)
La PK-def est une maladie génétique autosomale (non liée au sexe) et récessive. Ce qui signifie que le chat doit avoir en effet deux allèles mutés (celui du père et celui de la mère) pour en être atteint. Un chat ayant un seul allèle muté sera donc porteur sain et transmettra la mutation à 50% de sa descendance mais ne présentera jamais aucun signe de la maladie.
La PK ou pyruvate kinase est une enzyme qui intervient dans le métabolisme de production énergétique par diminution des sucres dans les globules rouges. Lorsque ces derniers manquent de PK, le métabolisme s’en retrouve affaibli et les globules rouges meurent, entraînant une anémie.
Cette maladie se teste par ADN une seule fois afin de connaître le statut du chat.
Dysplasie coxo-fémorale (HD)
La dysplasie est un défaut héréditaire au niveau de l’articulation de la hanche. Celle-ci étant moins profonde qu’à la normale, la tête du fémur ne s’emboîte pas parfaitement dans l’articulation, entraînant un frottement des deux surfaces osseuses et donc une dégénérescence du cartilage (arthrose). Avec l’âge et selon le degré de gravité, il est possible que ce frottement devienne douloureux pour le chat qui pourrait avoir plus de mal à se déplacer et éviter de sauter, mais un chat atteint de dysplasie légère n’en souffrira probablement jamais.
On évalue aujourd’hui à près de 40% le taux de chats dysplasiques chez le Maine Coon. D’après les statistiques, on sait que deux chats atteints de dysplasie peuvent engendrer des chatons non dysplasiques, et qu’à l’inverse deux chats aux hanches parfaitement normales peuvent engendrer des chatons dysplasiques. C’est pourquoi il n’est pas conseillé d’exclure systématiquement les chats atteints de dysplasie des programmes d’élevage, mais qu’il est recommandé de marier ces derniers uniquement avec des chats non dysplasiques par principe de précaution.
La dysplasie de la hanche reste donc malheureusement impossible à éviter mais on espère une diminution progressive de la proportion de chats atteints grâce au dépistage radiographique des reproducteurs.
Besoins alimentaires du chat
Le chat est un carnivore. Ses besoins nutritionnels se constituent essentiellement de protéines et de lipides. Son intestin est court et fragile.
Le chat étant un petit buveur, la meilleure alimentation pour lui est principalement composée de nourriture humide comme des pâtées complètes de bonne qualité ou des repas complets à base de viande crue, d’os et d’abats qu’on appelle « raw feeding ». Une alimentation basée uniquement sur des croquettes, encore plus si elles sont de mauvaise qualité (croquettes en vente en supermarché par exemple) causera des problèmes d’ordre digestif (selles molles et malodorantes, gaz…), un poil terne et rêche, mais risquera surtout de provoquer une insuffisance rénale, voire des calculs urinaires.
Le « raw feeding » demande du temps et une bonne connaissance de la nutrition féline (la composition des repas peut s’avérer complexe pour ne pas provoquer de carences alimentaires) et nécessite de la place pour stocker les aliments congelés ce que nous n’avons pas forcément dans nos habitations modernes. Dans ce cas, une alimentation composée de pâtée complète et/ou complémentaire et de bonnes croquettes, avec des ingrédients de bonne qualité et sans additifs d’origine douteuse, conviendra très bien.
Je nourris mes chats à la viande crue ou à la pâtée midi et soir, et leur laisse à disposition des croquettes de qualité supérieure VetSaveur qu’ils adorent aller picorer le reste du temps (bénéficiez d’une réduction de 10% sur votre première commande avec le code : PURPPLE-0721).
Si après l’adoption de votre chaton vous souhaitez changer son mode d’alimentation, prenez toujours soin de le faire de manière progressive. Le chat ayant un appareil digestif sensible, une transition alimentaire trop rapide perturbera ses intestins et ses selles deviendront vite très molles ou même liquides. Par ailleurs n’hésitez pas à soutenir le système digestif de votre chat avec des pré- et probiotiques (disponibles chez votre vétérinaire ou sur les bonnes animaleries en ligne) pendant toute transition alimentaire.